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Guide pour les professionnels de la santé œuvrant auprès des familles immigrantes et réfugiées

Les obstacles et les incitations aux soins pour les nouveaux arrivants

Faits saillants

  • Les nouveaux arrivants au Canada sont aux prises avec une série d’obstacles à l’obtention de soins de qualité, tels que :
    • des règles complexes d’admissibilité à l’assurance-maladie,
    • des soins limités avant l’immigration,
    • une maîtrise limitée de la langue, de la lecture et de l’écriture,
    • la méconnaissance du système de santé canadien,
    • des finances précaires,
    • des facteurs liés au sexe et à la culture.
  • Les professionnels peuvent poser des gestes simples pour aplanir quelques-uns de ces obstacles. Par exemple :
    • vous informer du statut d’immigrant ou de réfugié de votre patient et savoir à quels services de santé et à quelles assurances ils ont droit (ou non).
    • connaître les services de santé publique et les organisations communautaires qui œuvrent avec les familles de nouveaux arrivants et être l’intermédiaire entre les deux.
  • Les obstacles aux soins sont bien étayés dans les publications, mais il n’y a pas assez de recherches sur les solutions pour les vaincre, particulièrement chez les enfants et les adolescents.

Pourquoi est-il important de connaître les obstacles aux soins de santé?

Un obstacle aux soins de santé désigne tout ce qui limite l’utilisation des services de santé par certains en en compliquant l’accès, l’utilisation ou les avantages.1

Les familles néo-canadiennes affrontent de multiples obstacles, qui varient selon les provinces et les territoires. Cependant, dans l’ensemble, on peut penser aux éléments suivants :

  • Un ensemble complexe de règles et d’exigences liées au système politique et social et au système de santé
  • Des facteurs liés à la culture, qu’il s’agisse de celle du patient, de la famille ou du dispensateur de soins

S’ils sont conscients des obstacles aux soins de santé, les professionnels de la santé peuvent être plus sensibles aux défis que doivent relever leurs patients. Ils peuvent également prendre des mesures pour limiter ou vaincre certains de ces obstacles, aider leurs patients à en franchir d’autres et améliorer la qualité des soins.

Le lieu de naissance comme obstacle : Roya et Shanthi

Roya, 4 ans, arrive à votre cabinet en Ontario parce que ses problèmes urinaires et d’énurésie se sont aggravés et qu’elle a de vagues malaises abdominaux. Dans le cadre de votre bilan, vous demandez une analyse et une culture d’urine ainsi qu’une échographie abdominale. Les parents de Roya vous demandent si vous pouvez voir sa sœur de 12 ans, Shanthi, qui est fatiguée et a des menstruations abondantes. Vous recevez les rapports de Roya, mais pas les examens de Shanthi. Vous posez quelques questions et découvrez que les parents sont au Canada grâce à des visas de travail et des permis provinciaux en attendant d’obtenir le statut d’immigrant. Roya est née au Canada et a droit à l’assurance-maladie provinciale. Shanthi est née en Iran et a immigré au Canada avec ses parents à l’âge de six ans. Elle n’est toujours pas admissible à l’assurance-maladie, et sa famille n’a pas les moyens de payer ses examens.

Les obstacles systémiques

Les problèmes d’admissibilité

Les catégories complexes d’admissibilité fédérale, provinciale et territoriale aux soins de santé peuvent constituer un obstacle important pour les nouveaux arrivants au Canada. Les règles d’admissibilité et le temps d’attente avant de recevoir le statut d’immigrant permanent et d’avoir droit aux soins de santé lorsqu’ils présentent leur demande à partir du Canada varient considérablement selon la région du pays. En 2012, les modifications au Programme fédéral de santé intérimaire ont réduit encore davantage l’admissibilité aux services de santé, tout en créant de la confusion chez les dispensateurs de soins et les familles des nouveaux arrivants.

Dans tout le Canada, on compte de vastes populations de nouveaux arrivants qui n’ont pas d’assurance-maladie ou dont l’assurance est insuffisante. On estime que 200 000 personnes sont touchées.2,3  Les patients qui ne sont pas admissibles aux soins de santé déclarent un taux plus élevé d’anxiété, de stress et de maladie avancée.4

Les dispensateurs de soins devraient connaître le statut d’immigrant ou de réfugié de leurs patients nouvellement arrivés et leur admissibilité ou leur exclusion aux soins selon leur statut. Il est toutefois difficile d’obtenir l’information, pour deux raisons :

  • Les patients peuvent craindre les conséquences s’ils vous informent de leur statut.
  • Il n’est pas facile de comprendre la réglementation en matière d’assurance-maladie. 

Vous pouvez en découvrir davantage sur l’admissibilité des nouveaux arrivants à l’assurance-maladie.

Une urgence ou non? Une lacune dans les soins aux non-assurés

Un garçon de huit ans arrive à votre clinique en Ontario. C’est un immigrant permanent dont le parcours d’immigration inclut un séjour dans un camp de réfugiés du Darfour et un séjour au Kenya. Il a atterri il y a trois semaines et doit attendre trois mois avant d’avoir droit à l’assurance-maladie provinciale. Il tousse, est fiévreux et a une dyspnée. Il présente un crépitement aux lobes inférieurs, et sa température est de 39 °C. Vous entendez un murmure systolique de 5/6. Vous l’aiguillez vers la salle d’urgence de l’hôpital local, où vous savez qu’un patient atteint d’un problème urgent ne sera pas refusé si la famille ne peut pas payer. Vous avez la surprise de voir ce garçon et son père revenir à votre clinique le lendemain. Le personnel administratif de l’urgence a déterminé que l’enfant ne respectait pas les « critères d’urgence », et la famille n’avait pas les 500 $ nécessaires pour qu’il subisse l’évaluation. L’état du garçon s’est détérioré. Il n’a pas uriné depuis 24 heures.

Points d’apprentissage

  • Informez-vous du statut d’immigrant ou de réfugié de votre patient, mais sachez que les nouveaux arrivants peuvent hésiter à vous transmettre l’information. Connaissez les règles d’admissibilité à l’assurance-maladie
  • Informez-vous aux hôpitaux de la région des politiques qui définissent ce qui constitue une urgence avant d’y envoyer un nouvel arrivant.
  • Écrivez une lettre d’aiguillage au personnel de l’urgence, précisant la nature exacte de l’état du patient et la raison pour laquelle il s’agit d’une urgence.

Ce que les professionnels de la santé peuvent faire

Réunir les conditions propices

  • Selon leur statut d’immigrant ou de réfugié, les patients ont droit à différents services. Si vous connaissez les règles, vous pouvez aider les familles à s’orienter dans le système de santé.  Vous pouvez obtenir plus de renseignements sur les services de santé pour les nouveaux arrivants
  • Expliquez à vos patients en quoi leur statut d’immigrant ou de réfugié influe sur leur accès aux soins. 
  • Distribuez des directives claires au personnel et informez les patients nouvellement arrivés des soins auxquels ils ont droit selon le groupe dont ils font partie.
  • Demandez aux hôpitaux de la région leurs politiques à l’égard de ce qui constitue ou non une urgence. Il est important de le savoir lorsque vous traitez des patients qui n’ont pas d’assurance-maladie.
  • Le Programme fédéral de santé intérimaire est administré par la Croix Bleue Medavie. Au point de service et au moment d’être servi, communiquez directement avec la Croix Bleue Medavie pour déterminer si les services que vous prévoyez dispenser sont admissibles. 
  • Inscrivez-vous auprès de la Croix Bleue Medavie et vérifiez la couverture de votre patient nouvellement arrivé chaque fois que vous le voyez pour savoir si son admissibilité a changé. Informez-vous sur le Programme fédéral de santé intérimaire et sur le moyen de confirmer l’admissibilité par l’entremise de la Croix Bleue Medavie

Le manque de connaissances et de compétences du dispensateur de soins

Le manque de connaissances d’un professionnel de la santé peut faire obstacle à des soins de qualité.

Ce que les professionnels de la santé peuvent faire

Informez-vous. Apprenez à connaître :

L’accès limité aux médecins

Dans certaines régions où ils sont recherchés, peu de médecins de famille qui possèdent des aptitudes linguistiques et des compétences culturelles acceptent des patients nouvellement arrivés.

Certains médecins hésitent à accepter des nouveaux arrivants parmi leurs patients en raison des exigences administratives plus élevées qu’ils représentent ou des obstacles au paiement des services prodigués (p. ex., formulaires à remplir pour le compte des patients, retards de paiement ou non-paiement par le Programme fédéral de santé intérimaire et nécessité de téléphoner pour faire approuver les traitements ou services avant de les prodiguer).

Ce que les professionnels de la santé peuvent faire

Harmonisez votre pratique

  • Trouvez des moyens d’améliorer le taux et le processus de paiement, p. ex., en nommant une personne responsable d’apprendre et de gérer le processus.
  • Envisagez de réseauter avec les médecins et les dispensateurs de soins de votre région pour combiner les intérêts envers les patients nouvellement arrivés et l’information sur la prestation des soins dans votre région.

La méconnaissance du système par les patients

Les nouveaux arrivants peuvent éprouver de la difficulté à avoir accès à des soins de qualité parce qu’ils ne connaissent pas le système de santé canadien. Par exemple, les nouveaux arrivants peuvent :

  • ne pas connaître les principaux avantages d’un système de santé de première ligne : la prévention, la continuité des soins et le dépistage. Ils n’ont peut-être jamais connu les avantages liés aux rendez-vous réguliers chez un médecin de famille et ne savent peut-être pas ce qu’est un pédiatre.
  • aller chercher la plus grande partie de leurs soins auprès de spécialistes, dans les cliniques sans rendez-vous ou les salles d’urgence des hôpitaux.
  • ne pas savoir où trouver des soins et de l’aide en matière de santé.
  • ne pas connaître leurs droits d’accès aux soins en vertu des régimes d’assurances provinciaux et fédéral
  • mal comprendre comment plaider pour leurs soins et ceux de leur famille et être peu outillés pour le faire.
  • craindre qu’en demandant des soins, ils nuisent à leur statut d’immigrant ou de réfugié ou soient déportés.

Ce que les professionnels de la santé peuvent faire

Être une ressource

  • Aidez les patients à trouver comment s’orienter dans le système de santé canadien. Votre participation améliorera l’accès aux soins pertinents, aux services préventifs et au dépistage. Les services d’établissement peuvent être en mesure de vous aider. 

Des soins limités avant l’arrivée au Canada

Avant d’immigrer au Canada, les nouveaux arrivants peuvent avoir reçu des soins insuffisants ou de mauvaise qualité à cause desquels leur état a dégénéré en une maladie complexe et non traitée. Ils peuvent également avoir subi un traumatisme psychologique. D’autres problèmes sont liés aux soins prodigués avant l’immigration :

  • Des examens et des évaluations incomplets avant l’immigration
  • La méconnaissance de leurs antécédents médicaux
  • Un dossier de vaccination incomplet, inexistant ou non étayé
  • Des traumatismes ou une privation sociale dans leur pays d’origine ou pendant leur périple vers le Canada
  • L’absence de suivi ou de dépistage (p. ex., VIH, hépatite B ou Streptococcus pendant la grossesse ou la période périnatale)

Informez-vous sur l’évaluation médicale des enfants et adolescents nouvellement arrivés

Des finances précaires

Les problèmes financiers peuvent constituer un important obstacle aux soins.

  • Les nouveaux arrivants peuvent éviter ou retarder les soins s’ils ne sont pas en mesure de les payer.
  • Les nouveaux arrivants sont extrêmement plus pauvres que l’ensemble de la population. La pauvreté touche de multiples déterminants sociaux de la santé
  • Le coût élevé des soins peut retarder l’administration des traitements, des tests et des médicaments aux personnes non assurées (p. ex., les soins hospitaliers peuvent dépasser les 2 000 $ par jour). Même les personnes qui ont droit au Programme fédéral de santé intérimaire ou à l’assurance provinciale ont parfois besoin de services non assurés.
  • Les adolescents ou les personnes qui s’occupent d’eux qui n’ont pas de statut juridique peuvent se retrouver dans des types d’emploi dangereux et favorables aux blessures.

Ce que les professionnels de la santé peuvent faire

Être un intermédiaire

  • Connaissez les règles d’admissibilité aux services de santé, les compétences nécessaires pour administrer des soins adaptés à la culture, votre rôle de défenseur et les ressources communautaires locales
  • Informez le personnel des aspects culturels des soins et des besoins des enfants et adolescents nouvellement arrivés.
  • Aidez les familles de nouveaux arrivants à prendre contact avec des services sociaux communautaires qui soutiennent les soins (p. ex., travail social, transport, services d’interprète, aide financière, organismes d’établissement).
  • Cherchez des organismes bénévoles d’aide à la santé. Ces réseaux sont souvent offerts dans les zones urbaines comptant sur une forte population de nouveaux arrivants. 
  • Assurez-vous d’informer les patients nouvellement arrivés qu’ils peuvent avoir accès à certains services de santé publique municipaux, provinciaux et territoriaux sans carte d’assurance-maladie (p. ex., vaccination, dépistage de certaines maladies infectieuses, accès à une infirmière de santé publique ou à une infirmière de CLSC).
  • Aidez les patients à trouver comment s’orienter dans le système de santé canadien. Votre participation améliorera l’accès aux soins pertinents, aux services préventifs et au dépistage. Les services d’établissement peuvent être en mesure de vous aider. 
  • Au besoin, rédigez une lettre exposant le diagnostic ou les besoins de l’enfant. Ce peut être utile pour les familles qui recherchent des services ou doivent expliquer leurs besoins à d’autres dispensateurs de soins.
  • Soyez l’intermédiaire entre les familles de nouveaux arrivants et un dispensateur de soins de première ligne qui leur offrira des soins réguliers.

La méfiance envers le gouvernement et les services

Les nouveaux arrivants au Canada peuvent adopter une attitude négative envers l’autorité et avoir moins confiance envers les organisations politiques et sociales s’ils ont eu des expériences négatives auprès de ces instances dans leur pays d’origine. Il se peut que les immigrants ou les réfugiés ne cherchent pas à se faire soigner s’ils pensent que leur état de santé ou leurs renseignements personnels seront utilisés contre eux.5

Les enfants et adolescents nouvellement arrivés sont plus susceptibles d’adopter une attitude négative envers les symboles d’autorité s’ils ont été victimes :

  • d’emprisonnement,
  • de violence et de torture,
  • de privation psychologique,
  • de séjour précaire,
  • d’une séparation de leurs parents, de leurs tuteurs ou de leur famille élargie.

Ce que les professionnels de la santé peuvent faire 

Créer un climat de confiance

  • Établissez clairement que les renseignements personnels sont confidentiels.
  • Proposez des heures de rendez-vous flexibles pour répondre aux besoins liés à la santé mentale et aux horaires de travail irréguliers.
  • Remettez des rappels écrits et utilisez un système de suivi pour améliorer la présence des patients aux rendez-vous et surveiller l’accès aux soins.
  • Favorisez des relations positives et stables avec tout le personnel clinique. Prévoyez des possibilités de formation et de perfectionnement aux collègues ou au personnel afin de garantir des normes minimales de soins adaptés à la culture
  • Offrez des services préventifs directement aux patients. Expliquez et soulignez les avantages de la continuité des soins, de la prévention et du dépistage.
  • Utilisez une approche d’équipe « interprofessionnelle », y compris des aiguillages vers des organismes communautaires qui prodiguent des services aux nouveaux arrivants.
  • Renforcez les capacités des familles réfugiées à répondre à leurs propres besoins, avec l’aide de services et professionnels connexes, par exemple (travail social, transport, interprètes, aide financière, services d’établissement) 
  • Pour optimiser l’issue de santé des enfants traumatisés, concentrez-vous sur les interventions qui favorisent et exploitent leur résilience et leurs valeurs culturelles.6 Vous pouvez, par exemple, les encourager à fréquenter l’école et des groupes de camarades, à pratiquer des sports après l’école et à participer à des programmes de loisirs et aider les parents à acquérir les habiletés dont ils ont besoin pour soutenir leurs enfants. Vous pouvez en découvrir davantage sur la santé mentale dans le présent site Web. 

La langue, la lecture, l’écriture et les obstacles culturels

Les lacunes en matière de langue, de lecture ou d’écriture

De nombreux enfants et adolescents ont du mal à expliquer leurs symptômes. Les dispensateurs de soins doivent être particulièrement prudents lorsqu’ils demandent aux parents de leur expliquer les symptômes de leurs enfants dans une tentative pour mieux les comprendre. Les enfants peuvent alors se renfermer davantage et vous risquez de poser un mauvais diagnostic.

Parmi les autres lacunes, soulignons :

  • les différences de langue ou d’ethnie entre les dispensateurs et les patients,
  • un dispensateur qui ne sait pas comment se servir convenablement de l’interprète,
  • le manque de services d’interprètes professionnels fiables,
  • le manque d’information imprimée dans la langue maternelle du patient.

Les lacunes en matière de culture

La culture influence les points de vue dominants sur les causes et la prise en charge des maladies. Lorsque les dispensateurs de soins et les patients proviennent de cultures différentes, leur compréhension respective de la maladie ou du traitement peut varier considérablement.

Les différences culturelles peuvent également constituer un obstacle dans les situations suivantes :

  • Les nouveaux arrivants se sentent ostracisés et évitent de mentionner des enjeux de santé délicats comme la violence sexuelle, la violence familiale, la discipline, la consommation d’alcool ou de drogues et des troubles de santé mentale.
  • Dans certaines cultures, les gens préfèrent régler leurs problèmes eux-mêmes et évitent les visites chez les médecins, dont ils considèrent les soins seulement en dernier recours. Ils peuvent également considérer les hôpitaux comme des lieux pour mourir plutôt que pour guérir.
  • Les nouveaux arrivants sous-utilisent les services de promotion de la santé et de dépistage (p. ex., PAP, mammographie), les services de santé mentale et les services psychothérapeutiques.7,8
  • De la honte entoure les troubles de santé mentale, que les symptômes se manifestent au Canada ou découlent de violence subie dans le pays d’origine. 
  • Les femmes évitent les soins de première ligne si leur dispensateur de soins est de sexe masculin, notamment les services de dépistage.7,8
  • La dynamique familiale ou les traditions de certaines cultures empêchent les femmes de recevoir des services de dépistage et de prévention ainsi que des traitements.

Lisez-en davantage sur l’influence de la culture sur la santé

Ce que les professionnels de la santé peuvent faire

Communiquer ouvertement

  • Sachez qu’il faudra peut-être plusieurs consultations pour obtenir de l’information sur des questions délicates auprès des enfants et des adolescents. Vous pouvez en lire davantage sur l’évaluation médicale des enfants et adolescents nouvellement arrivés
  • Connaissez l’importance des interprètes, la meilleure façon de travailler avec eux et de retenir leurs services d’avance. S’il n’y a pas d’interprète formé de disponible, choisissez d’autres solutions. 
  • Sensibilisez le personnel aux diverses cultures et aux compétences culturelles
  • Recourez à des défenseurs ou à des intermédiaires culturels compétents, éclairés et expérimentés pour aider les patients nouvellement arrivés à comprendre et à recevoir les soins dont ils ont besoin.
  • Faites la promotion de programmes de formation essentiels à la prestation de soins de qualité.
  • Expliquez clairement aux patients les services que les praticiens peuvent leur fournir. Abordez directement les attentes irréalistes ou les stéréotypes qu’expriment les nouveaux arrivants ou les autres praticiens.
  • Essayez de comprendre la dynamique familiale et sa perception socioculturelle de la maladie. Lisez L’influence de la culture sur la santé pour en savoir plus. 
  • Ayez des documents de promotion de la santé et d’information sur la santé en plusieurs langues et connaissez les sites Web qui fournissent ce type de ressources.
  • Remettez une lettre à la famille dans laquelle vous expliquez le diagnostic ou les besoins de l’enfant. Ce document peut être utile lorsqu’ils cherchent des services de soutien ou qu’ils ont besoin de soins d’urgence.

Soyez un défenseur

Au sein des systèmes et sur le plan des politiques

Préconiser un meilleur accès aux services de santé et aux déterminants sociaux de la santé pour les familles des nouveaux arrivants s’inscrit dans la prestation de soins de qualité. Les médecins et d’autres professionnels de la santé peuvent devenir des agents efficaces de changements positifs dans la vie quotidienne des nouveaux arrivants au Canada, qu’ils s’activent à faire connaître la situation au sein des systèmes, sur le plan des politiques ou pour le compte de patients en particulier. Chaque initiative décrite ci-dessus exige une certaine défense d’intérêts. Vous pouvez vous informer davantage pour défendre les nouveaux arrivants au sein des systèmes et sur le plan des politiques

Défendre les individus

S’ils désirent améliorer l’accès aux soins et soutenir les services aux patients nouvellement arrivés, les médecins et les autres dispensateurs de soins réussiront mieux s’ils collaborent avec les organismes de santé locaux, les hôpitaux, les autorités de la santé régionales, les unités de santé publique, les CLSC, les centres de santé communautaires et les organismes non gouvernementaux. Vous pouvez vous informer davantage sur ce qu’il faut faire dans la collectivité pour améliorer les soins aux familles néo-canadiennes. 

Références

  1. Scheppers E, van Dongen E, Dekker J et coll. Potential barriers to the use of health services among ethnic minorities: A review. Fam Pract 2006;23(3):325-48.
  2. Salehi R. Intersection of health, immigration, and youth: A systematic literature review. J Immigr Minor Health 2010;12(5):788-97.
  3. Caulford P, Vali Y. Providing health care to medically uninsured immigrants and refugees. CMAJ 2006;174(9):1253-4.
  4. Simich L, Wu F, Nerard S. Status and health security: An exploratory study of irregular immigrants in Toronto. Can J Public Health 2007;98(5):369-73.
  5. Davidson N, Skull S, Burgner D et coll. An issue of access: Delivering equitable health care for newly arrived refugee children in Australia. J Paediatr Child Health 2004;40(9-10):569-75.
  6. Fazel M, Reed RV, Panter-Brick C et coll. Mental health of displaced and refugee children resettled in high-income countries: Risk and protective factors. Lancet 2012;379(9812):266-82.
  7. Lesjak M, Hua M, Ward J. Cervical screening among immigrant Vietnamese women seen in general practice: Current rates, predictors and potential recruitment strategies. Aust N Z J Public Health 1999;23(2):168-73.
  8. Taylor VM, Schwartz SM, Jackson JC et coll. Cervical cancer screening among Cambodian-American women. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 1999;8(6):541-6.

Autres ouvrages consultés

  • Asanin J, Wilson K. “I spent nine years looking for a doctor”: Exploring access to health care among immigrants in Mississauga, Ontario, Canada. Soc Sci Med 2008;66(6):1271-83.
  • Beach MC, Price EG, Gary TL et coll. Cultural competency: A systematic review of health care provider educational interventions. Med Care 43(4):356-73.
  • Caulford P, D’Andrade J. Health care for Canada’s medically uninsured immigrants and refugees: Whose problem is it? Can Fam Physician 2012;58(7):725-7.
  • Hyman I. Setting the stage: Reviewing current knowledge on the health of Canadian immigrants. What is the evidence and where are the gaps? Can J Public Health 2004;95(3):14-8.
  • Morris MD, Popper ST, Rodwell TC et coll. Healthcare barriers of refugees post-resettlement. J Community Health 2009;34(6):529-38.
  • Papic O, Malak Z, Rosenberg E. Survey of family physicians’ perspectives on management of immigrant patients: Attitudes, barriers, strategies, and training needs. Patient Educ Couns 2012;86(2):205-9.
  • Priebe S, Sandhu S, Dias S et coll. Good practice in health care for migrants: Views and experiences of care professionals in 16 European countries. BMC Public Health 2011;11:187. doi: 10.1186/1471-2458-11-187.
  • Wu Z, Penning MJ, Schimmele CM. Immigrant status and unmet health care needs. Can J Public Health 2005;96(5):369-73.

Réviseurs scientifiques

Paul Caulford, MD

Maureen Mayhew, MD

Mise à jour : mars, 2014